L’emblème de l’Expo universelle de 1958 devait initialement être détruit après l’exposition. Depuis sa rénovation, le cristal de fer agrandi 165 milliards de fois n’a plus rien à envier aux matériaux modernes. Les 9 sphères sont désormais recouvertes d’acier inoxydable et pourvues de vitrages super-isolants. Le nouveau revêtement métallique a été conçu pour préserver l’aspect quadrillé des surfaces, compte tenu des exigences actuelles en matière d’isolation thermique et acoustique, ainsi que de protection incendie.
En raison de l’environnement sphérique, il a fallu adapter certains matériaux et développer des solutions spécifiques. Ainsi, chaque ensemble châssis-vitrage a dû être réalisé séparément, sur mesure.
Les revêtements inox ont été polis par électrolyse pour obtenir une surface aussi lisse et brillante qu’un miroir, avec une pollution extrêmement réduite. Une solution qui permet aussi l’auto-nettoyage des surfaces par temps de pluie.
Les 28 mois prévus pour le chantier ont pu être réduits à 22. Une prouesse due à l’ingéniosité des solutions proposées et aux moyens mis en place, notamment pour installer les plaques et vitrages sur des tubes et sphères perchés, pour la plus haute à 100 m du sol. Les plaques ont été hissées par une grue géante et mises en place par une équipe d’alpinistes professionnels, après analyse stricte de la stabilité et de la résistance au vent.