Galeries d’expositions, centre d’entreposage, centre de conférence avec théâtre 3D mais aussi commerces de détail, restaurants, bâtiments annexes : la nouvelle demeure des momies royales et autres trésors de l’antiquité égyptienne est vaste. Pour ne pas dénaturer le plateau de Gizeh, elle a été construite un peu à l’écart, en contrebas de Khéops, Khéphren et Mykérinos. Si ses dimensions et sa conception n’ont rien à envier aux pyramides, les défis liés à sa construction non plus.
Le musée est un bâtiment d'une rare complexité. Les défis à relever comprenaient notamment le placement d'une dalle de toit massive en béton blanc, d'une portée de 40 mètres, ainsi que des "silettos", structures de 30 mètres de haut orientées vers le bas et placées à côté du grand escalier. Parmi les particularités imaginées par les architectes, une immense dalle de couverture pliée : une élégante structure articulée de 33.000 m², formée de panneaux en cascade et dont aucun m2 n’est similaire. Ses dimensions, sa complexité et ses pentes ont représenté un triple défi pour les ingénieurs. Il a fallu trouver le moyen de réaliser ces structures de béton extraordinairement complexes avec un niveau de précision extrême, pour assurer l’alignement parfait du dessous du toit et de ses plafonds suspendus.
Pour donner la forme requise aux 14.630 m³ de béton, il a fallu recourir à un coffrage complexe, soutenu par des structures à poutres et dalles renforcées. Le béton lui-même a fait l’objet de recherches particulières. La société française Lafarge, spécialisée dans le ciment et les granulats, a testé pendant plusieurs mois différents mélanges de béton blanc pour trouver le meilleur compromis entre la fonctionnalité et une qualité de surface capable d’endurer l’énorme niveau de contrainte.