Le port a vu la construction de tapis transporteurs et de grues sur rails acheminant les matériaux directement du navire vers l’entrepôt. Des tapis transporteurs automatiques - appelés « stackers » - y trient le matériau en tas volumineux. Dans le cadre de ce projet EPC, BESIX et son partenaire FDL Schmidt étaient responsables de la conception, de la pose et de la mise en service du terminal.
Le sous-sol du port se compose d'argile très meuble ne convenant pas comme fondation pour les machines lourdes. BESIX a donc décidé de suivre l’étude du sol (une tâche sous-traitée) en temps réel.
L’équipe a ainsi pu adapter son projet bien plus rapidement aux constats et - selon les nécessités - demander directement une étude complémentaire. L’avantage s’est avéré si conséquent que BESIX a également décidé de mener sa propre étude du sol dans le cadre d’autres projets.
BESIX devait non seulement tenir compte de l’état délicat du sol et du poids des machines, mais aussi des tonnes de matériaux de construction empilées sur site. Le poids des matériaux exerce une telle pression sur le sous-sol qu’il risquerait d’enfoncer les fondations. BESIX a donc conçu un réseau de pieux de fondation armés asymétriques.
Chaque pieu fait un mètre et demi de large et a été doté d’une armature supplémentaire du côté où le matériau de construction est entreposé. Avec succès : l’alignement des stackers et tapis transporteurs, jadis annuel, n’est toujours pas nécessaire après deux ans.
Pour garantir une communication fluide entre les ingénieurs à Bruxelles et les chefs de chantier au Qatar, un coordinateur de la conception a été désigné. Présent sur le chantier, il a veillé à ce que chacun dispose des informations requises en temps opportun. « Les briefings et réunions de suivi ont bénéficié d’une attention toute particulière. Le coordinateur de la conception était littéralement nos yeux et nos oreilles sur le chantier », déclare le gestionnaire de projet en ingénierie Werner Vits.
Chaque étape des travaux de fondation a été soigneusement analysée et documentée. « Notre équipe retire les enseignements de cette expérience. Les nouvelles connaissances acquises par ce biais serviront à d’autres projets », précise Werner Vits.
Grâce au terminal automatisé, le tri et le traitement des matériaux sont plus rapides et plus sûrs, et les grandes quantités de poussières fines dégagées par le chargement des camions ne sont plus qu’un mauvais souvenir. De plus, les camions n’ont plus besoin de circuler entre le port et l’entrepôt, ce qui réduit considérablement les émissions de CO2 liées au traitement des matériaux.